Ces mélodies dont la plupart se présentent comme des regards furtifs sur un concept affectif ou social, sinon sur un bouquet de fleurs ou un brise-lames, se tiennent en marge des échos de la modernité, tout en se montrant libérées des astreintes de la versification classique.

Cécile Valcke choisit le plus souvent de composer ses poèmes à partir du schéma originel de la syntaxe : le verbe, qu'elle laisse volontiers dans sa forme infinitive, et son complément. Le sujet est donc sous-entendu : il unit le lecteur et l'auteur dans un même champ de participation.

Sur un tempo scandé aux sonorités obsessionnelles, la voix qui nous parvient ici fait penser au roulement lointain d'un tambour qui tenterait de nous avertir, en nous rappelant l'élémentaire simplicité des choses.

Jean-Marie LETERNIER