En rassemblant ses souvenirs personnels et sous l'éclairage de son expérience de militant syndicaliste, Jean-Marie Somers a mis au point une sorte de fable socio-politique où se trouvent égratignées, au passage, quelques figures de proue du pouvoir actuel.

Nous somme s projetés dans les années 2010. Au sein d'une démocratie qui n'est plus qu'un leurre, les mesures d'austérité atteignent leur paroxysme, le fossé entre les nantis et les "perdants" s'est encore élargi. Parmi ces derniers, une forme de résistance non violente aux autorités s'organise, au départ de camps dissimulés dans la nature où l'on s'initie à un nouvel art de vivre.

Avec un certain sarcasme, l'auteur nous fait part de ses révoltes et du rêve qui le hante; celui d'une société où les espoirs légitimes des hommes feraient éclater le carcan de la technocratie. Mais il nous laisse entendre que nous n'y parviendrons pas sans un travail patient sur le corps et la pensée, ni sans l'exercice permanent d'un esprit critique face aux valeurs superficielles engendrées par notre époque.