On-Ârdènès foû di s' payis. Sâze ans an 40

On-Ârdènès foû di s' payis. Sâze ans an 40

En mai 1940, Arthur Schmitz, fuyant l'avancée allemande en compagnie de jeunes hommes de son village, est amené à traverser toute la Belgique. Bastogne, Marche, Dinant, Tournai, Roulers, La Panne sont les étapes de sa pérégrination dont il nous conte le quotidien : les longues marches où il se retrouve mêlé à la foule désemparée des réfugiés, les difficultés d'approvisionnement, les travaux effectués dans les fermes, les mauvaises rencontres, les bonnes aussi, la confrontation avec les soldats germaniques. Puis, après la capitulation, c'est le chemin du retour vers la maison familiale à Wardin.

Le répit dure deux années. Le Service du Travail Obligatoire l'envoie en Allemagne, dans une usine sur les bords du Rhin. Cet épisode aussi, l'auteur nous le raconte par le menu avec le réalisme, et parfois la crudité, qui marque ses compositions : les travaux lourds à l'usine et les loisirs, les amitiés et les amours, puis, peu à peu, manifestations des revers des troupes allemandes, les exactions et les vexations, les petites fraudes qui conditionnent la survie et la tentative d'évasion qui faillit lui coûter la vie. C'est enfin la Libération et le retour au pays.

Le tout dans ce style torrentiel inimitable qui est celui d'Arthur Schmitz, auteur wallon et en wallon, vrai témoin de sa région et de son époque.