Noël Anselot est né à Liège, de parents luxembourgeois, le 12 juin 1924 et a épousé pendant la dernière guerre, une jeune universitaire britannique; le couple a eu sept enfants (dont cinq en vie), quatorze petits-enfants et dix arrière-petits-enfants.

Après des études secondaires et universitaires (comme élève libre à la faculté de droit de cette ville), il fit partie, pendant la Seconde Guerre Mondiale (de 1942 à la libération), des services de renseignement et d'action avec le grade d'adjudant ARA.

Après une brève mission à Bastogne pour la reine Elisabeth, fin décembre 1944, il rejoignit comme volontaire, les brigades d'Irlande où il fut commissionné comme sous-lieutenant au 1er bataillon de la 4ème Brigade "Grenadiers Steenstraete".

En novembre 1945 il est détaché à l'arsenal de Namur où il est chargé de la gestion des équipements et du matériel destinés aux prisonniers de guerre. Rendu à la vie civile fin 1946, après un grave accident de santé, il commence une carrière dans la presse.

De 1947 à fin 1952, il travaillera comme journaliste en Belgique, puis à Londres, où il sera correspondant de l'Agence Belga et de divers journaux belges. Il collaborera régulièrement à plusieurs journaux étrangers, dont le Daily Telegraph de Londres, The Birmingham Post et The East African and Rhodesian Newpaper. Il assurera une chronique régulière dans les revues The Economist et Foreign Report et publiera des essais dans les revues belges Synthèses et Le Flambeau.

En 1951, le Central Office of Information du gouvernement britannique le chargera d'un cycle de conférences dans les milieux les plus variés du Royaume-Uni, sur l'actualité politique en Belgique et au Congo belge et sur les problèmes de la Communauté Européenne naissante du Charbon et de l'Acier, la CECA.

Il fera ensuite carrière dans l'industrie pétrolière, comme directeur de BP Belgium/Luxembourg, d'abord, puis comme directeur général d'ELF Belgique de 1964 à 1970, avant de fonder sa propre société : OIL EXCHANGE S.A. dont il reste le président aujourd'hui.

Il écrit une dizaine de livres dont un essai sur la mise en Suvre de la Déclaration des Droits de l'Homme qui lui valut d'être lauréat de l'Association Belge pour les Nations-Unies (1948) et, à ce titre, de participer comme observateur à la première assemblée de l'Unesco à Paris. Deux de ses livres : Ces Belges qui ont fait la France et Le moine belge qui se disait roi de France, préfacé par Pierre Chaunu de l'Institut, ont été publiés à Paris. Le premier fut un des best-sellers belges d'après-guerre. Membre de l'Académie de Gastronomie de Belgique, on lui doit aussi une Cuisine d'Ardenne, Famenne et Gaume : défense et illustration d'un bien-manger régional, préfacée par Arthur Haulot, qui connut plusieurs rééditions.

Amoureux de l'Ardenne et de la Famenne proche, on lui doit Redu, 1100 ans d'histoire en Haute-Lesse; en collaboration avec Louis de Ponthier : Autour et alentours du moulin de Belvaux dans l'ancienne prévôté de Revogne. Il a également publié de nombreux essais et articles dans diverses revues et publications belges et étrangères, dont Le Flambeau et Synthèses, en Belgique. The economist et Foreign Report en Grande-Bretagne.

Président-fondateur du premier Kiwanis Club de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg en 1963 et président fondateur de Redu-Initiatives qu'il dirigea pendant 25 ans, il est aussi à ce titre, le père spirituel du premier "Village du Livre" sur le continent, à Redu, et parrain de plusieurs autres villages de ce genre, dont trois en France. Son activité dans ce champ de la culture a amené le Président Chirac, sur proposition du ministre François Guillaume, à lui décerner le titre de Chevalier de la Légion d'honneur.